EasySwap.org - Une histoire bien lausannoise...

Bonjour tout le monde,

Pour la petite histoire, j'étais en train de ranger des documents quand je suis tombé sur un flyer parlant d'une association "easyswap.org"...

Avec une jolie présentation et, comme toujours, plein de promesses...

Mais sans aucune date inscrite sur ce flyer, je voulais aller voir ce qu'il en était et voilà ce que j'ai trouvé:

Sur le site de la ville, aujourd'hui, on trouve les coordonnées sans autre précision:

Citation :

Association easyswap
Rue du Valentin 43
1004 Lausanne

078 781 93 22
info@easyswap.org
https://www.easyswap.org

Je tape l'adresse dans mon navigateur, l'adresse est valable mais aucun site internet au bout



Puis je cherche sur Google est je trouve une première présentation sous la forme d'un comuniqué de presse datant du 29 octobre 2008

Citation :

               Communiqué de presse
               Lancement d’easyswap.org : un service gratuit et innovant pour échanger biens et services

               Mercredi  29  octobre  2008  a  eu  lieu  la  conférence  de  presse  du  lancement  d’easyswap.org,  la
               première plateforme Internet de mise à disposition de biens et de services utilisant une monnaie
               virtuelle, le swap. C’est avec la participation notamment de M. Daniel Brélaz, syndic de Lausanne,
               et  de  M.  Christian  Jacot-Descombes,  directeur  adjoint  et  porte-parole  de  la  BCV,  que  cet
               événement s’est déroulé à Lausanne.

               Totalement gratuit, accessible au plus grand nombre sur l’ensemble du territoire suisse, disponible
               en 5 langues (français, anglais, allemand, italien, espagnol), easyswap.org est un site géré par une
               association à but non lucratif dont le siège est à Lausanne.
               easyswap.org n’est pas un simple réseau d’échange de services et encore moins une plateforme de
               troc : en intégrant les biens, une monnaie virtuelle et en se dotant d’un outil performant sur Internet,
               easyswap.org s’adresse à tous et se positionne comme un complément à l’économie de marché. Ses
               objectifs : concrétiser une conception moderne de l’acte de consommer et répondre à une double
               préoccupation sociétale :
                   -   la valorisation du temps disponible, des savoirs et des compétences sous forme de services ;
                   -   la valorisation des biens qui ne sont pas ou très peu utilisés, en une phrase : jouir d’un bien,
                      ce n’est pas forcément le posséder.

               Des partenariats concrets pour un projet porteur
               La  ville  de  Lausanne,  qui  soutient  durablement  l’association  easyswap  aux  niveaux  structurel  et
               financier, offre dès aujourd’hui 40 swaps aux 2’000 premiers Lausannois qui s’inscriront sur le site.
               Seule  condition  requise :  que  ces  derniers  jouent  le  jeu  et  mettent  ainsi  en  ligne  un  bien  ou  un
               service. easyswap.org entend développer ce type de partenariat avec d’autres collectivités publiques
               mais aussi des entreprises privées.
               easyswap.org  s’est également  associé  à  la  BCV  sur  Second Life  dans  une  triple  optique :  se  doter
               d’une visibilité internationale, développer l’échange de biens et services virtuels sur Second Life mais
               aussi attirer les résidents de Second Life à échanger leurs biens et services dans la « première » vie.

               Naissance du concept
               Initiée dans le cadre du service social de Lausanne (SSL) à la suite notamment de la parution du livre
               Lausanne en mouvement (éd. Autrement, 2005), l’existence d’easyswap.org est la résultante d’une
               politique inventive de la part du SSL en matière de coproduction des prestations destinées au public
               par une intégration en amont des bénéficiaires du Revenu d’insertion (RI) à la réflexion sur les projets
               à inventer. Le programme ETSL 5D de la ville de Lausanne, mandaté par le Canton de Vaud, s’est
               quant à lui chargé de la réalisation de la plateforme Internet, les traductions ayant été effectuées en
               partie  par  le  Forum  des  étrangères  et  étrangers  de  Lausanne  (FEEL)  mais  également  par  des
               membres d’easyswap.

               Structure et objectifs
               Désormais  installée  en  ville  de  Lausanne,  l’association  easyswap  est  dirigée  par  Jonathan  Rochat,
               cofondateur  du  projet.  C’est  sous  son  impulsion  qu’easyswap.org  bénéficiera  de  constants
               enrichissements impliquant une solide infrastructure logistique. L’objectif est d’atteindre les 10'000
               utilisateurs sous quelques mois.

               Lausanne, 29 octobre 2008

               Association easyswap, M. Jonathan Rochat - Avenue de Rumine 2, 1005 Lausanne - T 021 341 93 22,
               P 078 781 93 22, info@easyswap.ch
               Mme Monique Delarze, relations médias - T 021 601 83 93, P 079 418 80 00, delarze@bluewin.ch

Puis...

Je tombe sur une autre information que je vous révèle en image, puisque le PDF est une photocopie...









C'est toujours comme-ça à Lausanne...

On dépense du pognon dans des projets sans aucune conscience du projet...

Juste des politiciens qui jouent avec des enveloppes de fric et qui les jettent dans des trucs s'ils sont séduits...

Par "conscience", j'entends qu'il faut des gens capables d'imaginer le concret d'un tel projet, de s'en servir, d'être capable de tester les failles...

Quand j'ai lu le flyer qui faudrait que je montre dans ce sujet... Je me suis demandé comment un tel "truc" allait pouvoir fonctionner ?

Dans ce rapport, il parle d'anibis, mais il aurait pu parler de ricardo.ch qui est autrement plus vivant encore.

---

Donc j'ai vécu en ce matin d'un samedi ensoleillé, la naissance et la mort d'une association que je n'ai même pas eu l'occasion de connaître et surtout d'observer son fonctionnement...

Créer une monnaie rien que pour ça, quand-même...

J'aurais bien voulu trouver le dossier de présentation du projet avant validation par le conseil communal.

J'apprends en continuant mes recherches, qu'il y avait un compte Twitter...

https://twitter.com/easyswap

On voit la volonté de celui ou celle qui l'alimentait ?!



Voilà un article du temps où on apprend que 80'000CHF ont été balancé en cadeaux de bienvenue... 

Citation :

Economie romande.

L'échange de services perce sur le Net

Sur Easyswap.org, les petites annonces sont libellées en monnaie virtuelle.

Pierre-Alexandre Sallier
Publié le 30 octobre 2008 à 02:16.

Le site internet Easyswap.org, présenté mercredi à Lausanne, est une plate-forme d'échange de biens et de services sur Internet basée sur une monnaie virtuelle, le swap. Celle-ci rassemble une association à but non lucratif, les services sociaux de la Ville de Lausanne et la Banque Cantonale Vaudoise.

Etrange alliance à première vue. D'un côté, le projet s'inspire ouvertement du vieux rêve d'une économie non marchande, égalitaire, libérée du "mythe de l'inflation" et, sous-entendu, de l'influence forcément néfaste des banquiers (lire ci-dessous). De l'autre, ce même projet est soutenu par une banque cantonale, justement, alliée aux services sociaux de la Ville de Lausanne. La crise financière aurait-elle transformé les banquiers en babas cool, et les rêveurs d'hier en entrepreneurs high-tech?

Concept remis à jour

A entendre le ton posé de l'homme qui a réuni ces partenaires, Jonathan Rochat, ce ne serait bien sûr ni l'un ni l'autre. "Ce projet a été initié par le service social lausannois après la parution d'un livre, Lausanne en mouvement, en 2006, qui croisait le regard d'une douzaine de bénéficiaires de l'assistance publique. Nous avons décidé d'intégrer ces personnes, âgées de plus de 50 ans et éloignées du monde du travail depuis de nombreuses années, à une réflexion sur les besoins de notre société." C'est ainsi que l'idée d'Easyswap est sortie du chapeau. Jonathan Rochat la résume: "Notre ambition est de remettre au goût du jour le concept des communautés d'échange de services nées au Québec dans les années 80. Celles-ci se basaient jusqu'ici sur des clubs locaux où les gens devaient se rencontrer physiquement pour participer aux échanges. Easyswap.org prolonge cette idée sur Internet en y ajoutant une monnaie virtuelle, ce qui est une première."

La plateforme mise en ligne hier ressemble à n'importe quel site de petites annonces, à la différence que les biens et les services proposés sont libellés en swaps. Un nom qui n'a rien à voir - collision involontaire - avec les titres de créance de devises à taux fixe ou variable que s'échangent les traders de Wall Street et d'ailleurs. Le swap du réseau d'échange vaudois représente une valeur théorique d'un franc, mais ne peut être ni acheté ni vendu. Autrement dit, le seul moyen d'entrer dans cette économie parallèle est d'y participer en vendant un objet ou y offrant un service.

"Le but d'Easyswap est de permettre à ses utilisateurs de valoriser des biens inusités ou des compétences inexploitées, poursuit Jonathan Rochat. Dans la conception traditionnelle du commerce, il faut posséder un bien pour en jouir, même si ces objets dorment ensuite dans des tiroirs. Leurs propriétaires n'ont peut-être pas envie de s'en défaire, tandis que des personnes qui pourraient en avoir un besoin ponctuel n'ont pas les moyens de les acquérir. Le swap permet une conception plus moderne de l'acte de consommer, qui est de jouir d'un bien sans forcément le consommer."

Le site s'enorgueillit de la même philosophie pour les services, des cours de danse au gardiennage d'animaux de compagnie: "Les gens ont la possibilité de faire valoir des compétences inexploitées dans le monde du travail", explique Jonathan Rochat.

Cours de violon: 30 swaps

Les prix en swaps sont fixés librement par les utilisateurs, mais des exemples de tarifs sont proposés: soit 10 swaps pour la garde d'un animal de compagnie, 20 pour un cours de langue débutant et 30 pour des cours plus avancés.

La BCV soutient le projet en lui offrant une présence sur le jeu en ligne Second Life, qui utilise lui aussi une monnaie virtuelle, le Linden dollar.

Pour permettre le démarrage du site, la Ville de Lausanne offrira 40 swaps aux 2000 premiers Lausannois qui s'y inscriront.
Ce montant en swaps correspond à la subvention de 80000 francs accordée à l'association dirigée par Jonathan Rochat.
Cette somme a permis de réaliser le site, traduit en cinq langues, et de créer une demi-douzaine de postes de travail à temps partiel.

Le site ne s'adresse pas pour autant aux seuls Lausannois. Les inscriptions sont vérifiées par l'envoi d'un code d'activation à l'adresse postale indiquée par l'internaute, mais peuvent se faire dans toute la Suisse. "Des discussions sont en cours avec d'autres communes, dont Morges, ou avec des entreprises qui pourraient être intéressées à soutenir notre démarche en offrant des swaps à leurs habitants ou à leurs salariés", indique Jonathan Rochat.

Easyswap s'est parée de plusieurs avis de droit, notamment en matière de responsabilité civile et fiscale. "Il était notamment indispensable d'établir que les swaps payés contre des services ne peuvent en aucun cas être considérés comme un salaire", précise le responsable.

Le site, lui, compte bien se financer à terme par des revenus en espèces sonnantes et trébuchantes. Des espaces publicitaires sont mis à la disposition des annonceurs. L'argumentaire est tout trouvé: si le site ne propose par exemple pas de consommables, il permet de louer ou d'acheter des appareils qui en exigent. Les utilisateurs d'Easyswap "deviennent donc de nouveaux demandeurs de consommables", dixit le site le dans la section "Devenez annonceurs".

Je vois un autre truc venant de l'université de Neuchatel, daté du 11 mai 2010...

Citation :

Développement durable:

l'Université de Neuchâtel passe à l'action
Neuchâtel, le 11 mai 2010. 

Au travers de deux partenariats nouvellement établis, l'Université de Neuchâtel incite ses étudiants à consommer de façon responsable et à se déplacer sans polluer.

En accordant son soutien à easyswap, l'UniNE ouvre la porte à un mode de consommation alternatif. En effet, la plateforme d'échange easyswap.org se passe d'argent et s'apparente en cela au troc. Entièrement gratuite, elle utilise une monnaie virtuelle : le swap. Toute personne qui met sur la plateforme un bien ou un service à disposition a l'opportunité d'acquérir des swaps avec lesquels elle peut ensuite s'offrir des biens et des services mis en vente par d'autres internautes. easyswap fonctionne en six langues (français, allemand, italien, anglais, espagnol et portugais) et sécurise les échanges par la vérification de l'identité des swapeurs. Point fort, elle valorise la proximité en permettant à ses utilisateurs de définir le rayon géographique à l'intérieur duquel ils désirent limiter leurs échanges.

Concrètement et dès aujourd'hui, les étudiants d'UniNE bénéficient, sur easyswap.org, d'une communauté spécialement réservée à leur attention. Une façon pour l'Alma mater de renforcer à la fois son identité et la cohésion de sa communauté estudiantine. Mais il y a mieux encore : l'UniNE offre 60 swaps aux étudiants qui s'inscrivent et passent une première annonce. De quoi définitivement opter pour une consommation responsable.

Soutenue dès le début par la ville de Lausanne, easyswap compte désormais d'autres partenaires comme la ville de Morges, le canton de Vaud ou la commune de Pregny-Chambésy. L'UniNE est la première université de Suisse à s'investir dans cette initiative novatrice.

Je ne comprends pas un concept de troc et d'échange, dont chacun doit offrir quelque chose pour recevoir une sorte de "crédit" qu'il peut ensuite utiliser pour obtenir objet ou service...

Recevoir, gratuitement, un crédit de départ ?!



Donc l'État neuchâtelois a donné l'équivalent de 60 balles par étudiant "intéressé" ?

J'ai trouvé dans un travail d'étude, ceci



On peut retenir ces deux chiffres:

4217 membres = 224 annonces
43 membres = 130 annonces

Forcément, les villes font des cadeaux, les gens s'inscrivent, mais au final...

43 membres d'un petit service créent 130 annonces, alors que 4217 membres d'une plateforme de trocs, ne créent que 224 annonces ?!

Ces projets politiques ont toujours besoin d'atteindre rapidement des résultats dont les politiciens se serviront pour montrer à quel point ils sont forts et efficaces...



Tout ça me donne très envie de creuser plus loin... 

Rencontrer des gens qui ont participé à ce projet et sans doute, comme toujours, une majorité de bénévoles...

Aaaaah le bénévolat...

Après expérience, je peux dire que c'est surtout un piège à cons.

Les gens sont aux ordres de salariés d'associations qui ne vont que faire bosser les bénévoles pendant qu'eux iront dans des colloques interminables...

Une forme de présentation du projet EasySwap.org

Citation :

               easyswap.org

               une plateforme d’échange pensée et gérée par des bénéficiaires de l’aide sociale

               Dossier préparé par: Jonathan Rochat, Association easyswap, Chef de projet SSL

               Avril 2010

               R E S U M É

               Comment  valoriser  des  compétences  et  savoirs  qui  ne  trouvent  pas  d’écho  pour  le
               moment sur le marché de l’emploi? Comment bénéficier de biens que vous ne pouvez

               pas acheter, et que d’une manière générale on ne peut pas louer?
               www.easyswap.org  propose  une  manière  intéressante  de  réinterpréter  ce  double
               questionnement.  Cette  plateforme  Internet,  initiée  par  le  Service  social  Lausanne  et
               des  bénéficiaires  du  revenu  d’insertion,  offre  une  nouvelle  vie  aux  biens  endormis,
               tout  en  suggérant  des  réponses  constructives  aux  besoins  les  plus  spécifiques  du
               quotidien. Car grâce à la magie interactive d’easyswap.org, une sorbetière pourra faire

               le  bonheur  de  quelqu’un  pour  l’été,  un  besoin  en  matière  de  soutien  scolaire
               approfondi  pourra  être  comblé,  sans  bourse  délier,  tandis  qu’un  bricoleur  en
               vacances sera ravi de prêter sa visseuse à autrui.
               www.easyswap.org  est  un  réseau  d’échange  de  services  et  de  biens  totalement

               gratuit, utilisant une monnaie virtuelle, le swap. Accessible à toutes et tous sur simple
               inscription,  easyswap.org  est  fonctionnel  en  6  langues,  utilise  Google  Maps  pour
               localiser ses utilisateurs et propose aux entités publiques de créer des communautés
               sur son site Web afin d’inciter leur population à utiliser ce nouveau service.

         
               Côté face

               Vous avez développé un savoir particulier en matière de soins apportés aux plantes
               grasses?  Vous  parlez  couramment  le  turc  mais  n’avez  pas  les  diplômes  pour
               enseigner?  En  plus  d’une  mesure  d’insertion,  vous  aimeriez  accompagner  des
               personnes âgées, leur faire des courses? Mais comment valoriser vos compétences
               et  savoirs  bien  que  ces  derniers  ne  trouvent  pas  d’écho  pour  le  moment  sur  le
               marché de l’emploi?

               Côté pile

               Vous  avez  temporairement  besoin  d’une  visseuse?  D’un  cours  d’anglais,  de
               conversations régulières, et ce dans l’optique de renforcer l’attractivité de votre CV?
               Et si vous pouviez louer une imprimante quelques semaines, voire en acheter une,
               que de trajets évités pour imprimer. Mais comment bénéficier de biens que vous ne
               pouvez pas acheter, et que d’une manière générale on ne peut pas louer?

               Une vision globale
              
               easyswap.org  propose  une  manière  intéressante  de  réinterpréter  ce  double
               questionnement. En effet, cette plateforme Internet offre une nouvelle vie aux biens
               endormis,  tout  en  suggérant  des  réponses  constructives  aux  besoins  les  plus
               spécifiques  du  quotidien.  Car  grâce  à  la  magie  interactive  d’easyswap.org,  une
               sorbetière pourra faire le bonheur de quelqu’un pour l’été, un besoin en matière de
               soutien  scolaire  approfondi  pourra  être  comblé,  sans  bourse  délier,  tandis  qu’un
               bricoleur en vacances sera ravi de prêter sa visseuse à autrui.

               Mais qu’est-ce donc qu’easyswap.org ?

               easyswap.org est un réseau d’échange de services et de biens totalement gratuit,
               utilisant une monnaie virtuelle, le swap. Autres particularités: accessible à toutes et
               tous sur simple inscription, easyswap.org est fonctionnel en 6 langues, utilise Google
               Maps pour localiser ses utilisateurs et propose aux entités publiques de créer des
               communautés  sur  son  site Web  afin  d’inciter  leur  population  à  utiliser  ce  nouveau
               service.

               Mais quels sont les objectifs de pareille plateforme d’échange
               et avant tout, sur quel constat se base-t-elle ?

               Un double constat de départ
               «Le principe d’easyswap repose sur un double constat, explique Jonathan Rochat,
               chef de projet au sein du Service social de Lausanne (SSL) et cofondateur du projet.
               D’une part, quantité de biens ne servent plus à leur propriétaire ou alors uniquement
               de  manière  sporadique.  D’autre  part,  il  existe  un  nombre  incalculable  de
               compétences et de savoirs difficilement valorisables dans le monde du travail».

               En effet, il est vrai que de nombreux besoins en matière de biens et services restent
               insatisfaits, en raison d’un pouvoir d’achat insuffisant.

               Premièrement, au niveau des biens, il apparaît de manière très claire qu’une partie
               des citoyens Suisses possède des biens qu’ils n’utilisent que ponctuellement alors
               qu’une  frange  de  la  population  ne  peut  se  procurer  certains  biens  pourtant  jugés
               nécessaires, en raison notamment de leurs coûts.

               Secondement,  au  niveau  des  services,  nombre  de  personnes  ont  développé  des
               savoirs  et  des  compétences  qu’elles  ne  parviennent  pas  (pour  différentes  raisons,
               qu’elles soient individuelles ou sociales) à mettre en valeur dans le monde du travail,
               alors  qu’une  majorité  des  ménages  helvétiques,  qui  comme  vous  et  moi  font  un
               budget chaque mois, ne peut bénéficier que d’une part relative des services dont ils
               auraient pourtant besoin.

               Ainsi semblent rester étanches, en deux blocs bien distincts:

               · d’un côté une foule de biens qui ne sont utilisés que ponctuellement par leurs propriétaires
                 alors qu’ils seraient très utiles de manière occasionnelle à autrui;

               · d’un autre côté, des savoirs et des compétences non mis en valeur alors que de nombreux besoins
                 en matière de services (aussi divers soient-ils) existent et restent non satisfaits.

               L’idée et les objectifs

               «Ces observations ont naturellement fait naître l’idée de mettre cette offre latente et
               cette  demande  en  relation  par  l’intermédiaire  d’une  plateforme  Internet».  Il  s’agit
               donc de se nourrir de ce qui existe déjà, biens ou compétences, en maximisant leur
               utilisation. Le principe est simple: «La mise à disposition définitive ou temporaire d’un
               bien ou d’un service en ligne permet d’acquérir des swaps. En contrepartie, grâce à
               ceux-ci, il est ensuite possible de bénéficier des biens et services désirés».

               easyswap.org se veut donc être une jonction entre ces ressources d’une part (biens
               et compétences) et ces besoins (matériels et en termes de services). D’où l’usage
               d’une  monnaie  virtuelle,  légale  puisque  destinée  uniquement  aux  utilisateurs
               d’easyswap.org et non convertible en quelque monnaie officielle que ce soit, et ce
               dans le but de:

               · rendre possible et organiser la valorisation de l’usage des biens;

               · donner la possibilité à celles et ceux qui ont des compétences et des savoirs
                 de les valoriser sous forme de services rendus.

               Lancée fin octobre 2008, easyswap.org offre à ses utilisateurs un service totalement
               novateur,  sans  équivalent  à  ce  jour  et  qui  s’insère  parfaitement  dans  la  politique
               sociale de villes qui souhaitent offrir à leur population un moyen efficace de valoriser
               leurs compétences tout comme leurs biens.

               Genèse du projet

               Initiée dans le cadre du SSL à la suite notamment de la parution du livre "Lausanne en
               mouvement»  (Jonathan  Rochat,  2005,  Paris,  éd.  Autrement),  l’existence
               d’easyswap.org est la résultante d’une politique inventive de la part du SSL en matière
               de coproduction des prestations destinées au public par une intégration en amont des
               bénéficiaires du Revenu d’insertion (RI) à la réflexion sur les projets à inventer.

               Plusieurs bénéficiaires du RI, âgés de plus de 50 ans et éloignés du monde du travail
               depuis plusieurs années se sont regroupés pour, dans un premier temps, mettre en
               lumière  certaines  problématiques  auxquelles  ils  furent  confrontés  et  ensuite  tenter
               d’esquisser  des  solutions  pour  y  remédier.  Très  vite,  ces  personnes  étant
               confrontées à une contrainte financière importante, le manque de moyens financiers
               a été évoqué, tout comme son corollaire: l’impossibilité de satisfaire certains besoins
               matériels ou en matière de services. Au fil des discussions et des rencontres, l’idée
               de créer un système d’échange de biens et de services sur Internet est née, système
               qui devait pour être viable utiliser une monnaie virtuelle, et ce dans le but premier
               d’éviter l’écueil du troc (le troc par définition implique l’échange bilatéral alors que la
               monnaie, même virtuelle, fait office de catalyseur et permet de mettre à disposition
               de tout utilisateur ses biens et ses services, et à la fois de bénéficier potentiellement
               de tous les biens et services en ligne). Une association à but non lucratif fut fondée,
               et  le  programme  Emplois  temporaires  subventionnés  lausannois  (ETSL)  5D  fut
               autorisé  par  le  Service  de  l’emploi  et  de  l’économie  (SDE)  du  Canton  de  Vaud  à
               réaliser le site Web de cette plateforme d’échange.

               Après  15  mois  d’existence,  un  nouveau  site  Web  plus  performant,  un  nouveau
               design plus intuitif et ludique, l’association gère un réseau de 3'000 utilisateurs via
               easyswap.org,  principalement  localisés  en  Romandie,  et  est  ainsi  devenue
               rapidement le plus grand réseau non commercial d’échange de services et de biens
               de Suisse.

               Par ce biais, ce sont des bénéficiaires du RI qui rendent possible et organisent la
               valorisation de l’usage des biens mais également celle de compétences et de savoirs
               inexploités  tout  en  encourageant  la  responsabilisation  de  tout  un  chacun  lors  des
               échanges.  Outil  pensé  par  et  en  partie  pour  des  personnes  au  bénéfice  de  l’aide
               sociale, easyswap.org est par conséquent parfaitement adapté aux bénéficiaires du
               RI, et ce pour plusieurs raisons:

               · Les  bénéficiaires  RI  sont  confrontés  de  manière  récurrente  à  des  contraintes
                 financières  leur  interdisant  à  la  fois  de  bénéficier  de  services  qu’ils  jugent
                 pourtant utiles, mais également d’acheter ou louer des biens considérés comme nécessaires.

               · Une part importante des bénéficiaires du RI étant sans emploi, ces derniers ont
                 potentiellement,  à  côté  de  leurs  recherches  professionnelles,  du  temps  pour
                 valoriser leurs compétences, et ainsi par un moyen complémentaire, trouver, ou
                 retrouver, une utilité sociale, fût-elle temporaire.
                                         
               Mais  le  potentiel  d’easyswap.org  prend  tout  son  intérêt  dans  une  deuxième
               dimension: il n’est pas uniquement destiné aux bénéficiaires du RI mais également à
               l’ensemble  de  la  population,  qui  est  de  plus  en  plus  attentive  à  consommer
               différemment.  easyswap.org  se  rapproche  de  l’économie  de  fonctionnalité,  qui,  en
               offrant  la  possibilité  d’utiliser  ou  d’acquérir  des  biens  inusités,  substitue  la  location
               d’un produit à sa vente (jouir d’un bien, ce n’est pas nécessairement le posséder).

               Par conséquent, ce service totalement novateur s’inscrit dans une logique durable et
               attire  également  à  lui  des  populations  qui  ne  souffrent  pas  a  priori  de  problèmes
               financiers,  mais  qui  sont  attentives  aux  modes  consommatoires  respectueux  de
               l’environnement:  «D’une  part,  ce  type  de  plateforme  encourage  la  consommation
               dérivée liée à l’utilisation de biens déjà produits et participe donc à une diminution de
               l’empreinte écologique des biens concernés. D’autre part, easyswap.org permet de
               valoriser  des  compétences  inexploitées  et  encourage  la  responsabilisation
               individuelle.  Deux  publics  donc,  à  qui  l’on  s’adresse  habituellement  séparément,
               alors qu’easyswap les réunit».

               Les partenaires privilégiés d’easyswap.org: les villes

               A l’image de la ville de Lausanne, par le biais du SSL, qui encourage et soutient la
               démarche  depuis  le  début,  d’autres  villes  ont  voulu  rejoindre  la  dynamique
               enclenchée  par  easyswap.org.  En  effet,  les  communes  de  Morges  et  Pregny-
               Chambésy ont désormais leur communauté sur easyswap.org, et ainsi incitent leur
               population,  et  notamment  celles  qui  bénéficient  du  RI,  à  s’y  inscrire.  Devenir  un
               utilisateur  d’easyswap.org  –  et  cela  est  valable  a  fortiori  pour  une  personne  au
               bénéfice du RI –, c’est faire le choix de réfléchir posément aux compétences dont on
               est porteur avant de publier toute annonce, de mettre quoi que ce soit à disposition
               d’autrui. Par ce biais, les villes partenaires, et notamment les services sociaux qui les
               composent,  y  voient  un  outil  de  responsabilisation  individuelle, mais  également un
               instrument en faveur d’une réinsertion sociale considérée comme préalable à toute
               idée de réinsertion professionnelle.

               A l’heure actuelle, plusieurs villes étudient les modalités possibles de collaborer avec
               easyswap.org,  que  ce  soit  en  matière  de  communication  ou  de  partenariat  plus
               complet, avec création d’une communauté urbaine en ligne. De plus, L’initiative des
               villes,  réseau  fédéral  d’une  cinquantaine  de  villes  suisses,  soutient  l’activité
               d’easyswap.org et encourage ses membres à évaluer la pertinence de ce nouveau
               service. Confortée par un avis de droit en matière de droit du travail, mais également
               un dialogue avec les autorités fiscales vaudoises, l’activité d’easyswap.org s’oriente
               clairement dans une voie de complémentarité à l’économie de marché. Une voie que
               d’aucuns considèrent en être uniquement à ses balbutiements. Nul «enrichissement»
               alternatif  donc  pour  les  utilisateurs  d’easyswap.org,  bénéficiaires  de  l’aide  sociale
               compris,  mais  une  manière  de  consommer  autrement,  et  surtout,  de  créer  du  lien
               social  en  valorisant  des  savoirs  et  des  compétences  parfois  oubliées,  ou  plus
               simplement qui ne trouvent pas d’écho dans le monde du travail.

               Contact en matière de processus et d’impacts
               Michel Cornut – Chef de service
               Service social de Lausanne (SSL)
               T +41 21 315 76 10
               michel.cornut@lausanne.ch

               Contact interne en matière de création de communautés urbaines
               Jonathan Rochat – Association easyswap
               Chef de projet SSL
               P +41 78 781 93 22
               T +41 21 341 93 22
               F +41 21 341 90 79
               jonathan.rochat@easyswap.org
               www.easyswap.org

Voilà comment il faut rédiger un texte pour obtenir les soutiens financiers de politiciens dont ce n'est pas leur argent...

Ils n'arrêtent jamais en fait...



Par contre, je n'arrive toujours pas à mettre la main sur le flyer... ?

Bon aller, pour le plaisir, j'ai fait la photo et recadré le résultat, pour vous offrir ce fameux flyer de EasySwap.org en image !





Vous êtes gagnant à tous les coups...

Sauf pour les finances de la ville de Lausanne...



et des autres villes et communes qui auront participé...